Un peu plus de trois semaines après leur ultimatum sur le prix du cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana réunissent tous les opérateurs de la filière à Abidjan, ce mercredi 3 juillet. Dans la capitale économique ivoirienne, les industriels du chocolat, les négociants et les autorités des deux géants africains du cacao vont négocier la mise en place du prix plancher exigé.
Après l’ultimatum, les négociations techniques. L’industrie du chocolat ne semble pas opposée à ce que les producteurs de cacao de Côte d’Ivoire et du Ghana soient mieux rémunérés.
Cependant, comment articuler un prix plancher fixe, même s’il est renégocié tous les ans, avec les cours très fluctuants du cacao sur les marchés à terme de Londres et de New York ? Comment compenser les fluctuations monétaires, entre la livre britannique d’une part et de l’autre, l’euro et le dollar ? Comment répartir les revenus des transporteurs, des négociants, et des États qui prélèvent des taxes, pour garantir 70% de ce prix plancher aux producteurs de cacao ?
Par ailleurs, comment augmenter le revenu de ces planteurs sans les encourager à produire trop ? Une telle mesure pourrrait provoquer l’effondrement des prix mondiaux, et causer à nouveau de la déforestation.
Le Conseil du Café-Cacao, quant à lui, dit vouloir durcir les contrôles. L’organe public ivoirien souhaite expulser progressivement, sur 5 ans, les planteurs illégaux installés dans les forêts protégées ou les parcs nationaux.
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