C’était il y a 59 ans, jour pour jour, ce dimanche 30 juin, l’indépendance de la République démocratique du Congo (RDC). L’opposition profite de cet anniversaire pour appeler à des manifestations mais les autorités ne l’entendent pas de cette oreille. Elles ont interdit toute mobilisation. Martin Fayulu dénonce un Etat de « non droit ».
En fin de matinée de ce dimanche, la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants qui ont tenté de marcher à kinshasa. Dans la commune de Ndjili des centaines de partisans de Lamuka, coalition d’opposition qui a appelé à manifester, tentent, depuis ce matin, de prendre part à la marche de l’opposition, aux côtés de Martin Fayulu, ex-candidait à la présidentielle qui circule à bord d’une jeep. Plusieurs brèves interpellations ont été signalées. Le chef de la police assure qu’il ne fait que faire respecter l’interdiction de cette marche par le gouverneur.
« Cela signifie que ce n’est pas un État de droit. Cela signifie que Félix Tshisekedi, hier il était avec nous, il marchait avec nous, on subissait cela avec lui et aujourd’hui, il nous fait subir. Mais Dieu est grand. Le peuple ici est déterminé à ce que monsieur Kabila puisse partir parce que si monsieur Kabila a pris ce masque qui est Félix Tshisekedi et que Félix Tshisekedi accepte d’être « la marionnette » de Kabila, nous n’acceptons pas cela. Kabila doit définitivement partir. Vous sentez les gaz lacrymogènes ? Ils ont peur de la réaction de la population parce que s’ils commettent plus de bêtises, ils verront. Regardez, ils tirent. Vous entendez ? Vous sentez les gaz lacrymogènes ? C’est pourquoi ça ? Voyons voir. Nous avons commencé et nous allons continuer », a réagi Martin Fayulu.
Selon le chef de la police de Kinshasa, le général Kasongo « la situation est un peu calme », a-t-il déclaré avant d’ajouter « il y a eu tentative de marche étouffée dans l’œuf ». Des heurts sont également signalés à Goma où la police a tiré des gaz lacrymogènes pour disperser de petits groupes de manifestants.