Trois jours après la bousculade qui a eu lieu au stade Mahamasina, le bilan s’alourdit. Une adolescente de 12 ans a succombé à ses blessures vendredi matin, portant le nombre de morts à dix-sept. Une vingtaine de personnes est encore hospitalisée dont six personnes dans un état critique. Une enquête a débuté vendredi matin.
L’enquête est menée par une cellule mixte : police et gendarmerie nationale. Tous les blessés et leurs familles seront auditionnés, précise le commandant en charge de l’investigation.
Après le recueillement viennent les questions : quel était le dispositif de sécurité le jour du drame ? Le colonel Anicet Randrianarivelo s’est occupé de sécuriser le stade et ses alentours pour la fête nationale. Quelques 2300 gendarmes et militaires ont été déployés. « J’estime que les précautions nécessaires ont été prises », affirme-t-il au téléphone. Pour lui, les gens n’ont pas respecté les consignes de rentrer petit à petit dans l’enceinte.
« Mais il y a mort d’homme et ce sera aux enquêteurs de déterminer si notre responsabilité est engagée », admet-il. La Commission nationale indépendante des droits de l’homme a publié hier un communiqué.
Il rappelle l’urgence d’améliorer la sécurité du public du stade. Ce n’est pas la première fois que des gens y perdent la vie. Ce bâtiment, prévu pour accueillir 42 000 spectateurs, en accueille le double pour certains évènements, alerte la commission. Elle recommande un dispositif de sécurité plus approprié.