Les médiateurs de l’Union africaine et de l’Éthiopie ont soumis une nouvelle proposition de sortie de crise au Soudan. Proposition soumise dans la nuit de mercredi à jeudi aux différents protagonistes, le Conseil militaire de transition au pouvoir et la principale coalition l’opposition, l’Alliance pour la liberté et le changement.
L’UA avait initialement donné jusqu’au 30 juin aux deux parties pour accepter sa proposition. Cette fois-ci, il s’agit d’une proposition conjointe Union africaine/Éthiopie, signé par le médiateur de l’UA Mohammed Ould Lebatt et l’ambassadeur d’Éthiopie à Khartoum Mohammoud Dirir.
Selon plusieurs sources proche de la médiation, le texte reprend la proposition de la semaine précédente, à savoir : un conseil souverain de 15 membres avec une majorité civile et une présidence tournante entre militaires et civils. Le gouvernement serait constitué de technocrates, sans politique, dont la présidence serait choisie par l’opposition. Les ministres de la Défense et de l’Intérieur seraient quant à eux choisis par les militaires du CMT.
Une proposition d’accord partiel, puisque les points qui ont provoqué un blocage – notamment la composition du conseil législatif – seraient discutés dans un second temps. Si cette proposition d’accord est acceptée, les deux camps « reprendront les négociations » et finaliseront « les questions en suspens », précise le texte.
« C’est une proposition équilibrée, ajoute une source proche de la médiation, qui permettrait de donner l’impulsion et d’avancer ». Selon un porte-parole de l’Alliance pour la liberté et le changement, une réunion de l’opposition est prévue dès ce soir pour discuter de cette nouvelle proposition.