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Crise au Cameroun anglophone: la Suisse dans le rôle de facilitateur

La Suisse annonce qu’elle est en train de jouer le rôle de facilitateur dans la crise les régions du nord-ouest et le sud-ouest du Cameroun. Dans un communiqué, le gouvernement fédéral précise qu’une réunion préparatoire avec des opposants, la deuxième du genre, a eu lieu cette semaine dans les Alpes valaisannes.

La Suisse dit être à la recherche d’une « solution pacifique et durable à la crise » au Cameroun. Elle assure cette facilitation en collaboration avec le Centre pour le dialogue humanitaire, une organisation discrète basée à Genève qui communique rarement sur ses initiatives pour ne pas les compromettre.

Dans un communiqué laconique, ce centre se borne à dire que l’objectif est d’arriver à une « résolution négociée, juste et durable du conflit ». Le gouvernement de Berne a fait savoir qu’il avait été mandaté par « une majorité des parties », y compris le gouvernement camerounais, pour faciliter un processus de négociation inclusif.

Des absents

Une première rencontre a eu lieu, le mois dernier, à Genève, et une deuxième, cette semaine, dans le canton du Valais, entre les facilitateurs et divers groupes d’opposants. Leur objectif est de préparer de futures négociations entre l’opposition et le gouvernement. Une douzaine de représentants du SCLC (Conseil de libération des Cameroun du Sud), d’une faction du « Gouvernement par intérim », de l’AIPC (Ambazonian International Policy Commission), RoAN (Republic of Ambazonia Nationals), entre autres, ont participé à la réunion de cette semaine.

Dans un communiqué, les participants assurent s’être rendus en Suisse pour prouver leur « bonne volonté ». « Nous insistons sur le fait que nous ne sommes pas uniquement à la recherche de la paix, mais également du respect du droit international, notamment des résolutions des Nations unies, et des garanties de justice dont l’absence est à l’origine de la violence génocidaire en cours », soutiennent les participants dans ce communiqué.

Pour l’instant, la mouvance du dirigeant indépendantiste Sisiku Ayuk Tabe et l’Ambazonia Governing Council, le Conseil de gouvernement de l’Ambazonie, le nom que les indépendantistes donnent aux régions anglophones, restent à l’écart de ces réunions.

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