Ce dimanche 30 juin, les électeurs togolais seront appelés à aller élire leurs conseillers municipaux. Une première après 32 ans qui fait suite à une réorganisation complète du territoire dans le cadre de la nouvelle loi sur la décentralisation. La campagne prend fin ce vendredi à minuit. Depuis ce vendredi matin, les forces de sécurité et de défense procèdent au vote par anticipation. Que pensent les Togolais de la décentralisation et qu’attendent-ils de cette élection ? Reportage.
Place Biossé, pas loin du marché d’Amoutivé dans la vieille ville de Lomé, un rassemblement comme sous l’arbre à palabre. On parle de l’avenir de la commune Golfe 4.
Albert Agbeko est journaliste, candidat sur la liste Dunényo, il explique la décentralisation : « Les comités de développement sont le relais entre l’État et eux. »
Dans la foule studieuse, un gentleman résume : « Ils ont dit qu’il va falloir que nous en tant qu’habitants de la commune, nous choisissions nos propres dirigeants. »
Ce qui compte, ici, surtout, ce sont ces nombreux besoins, ils sont les mêmes presque partout. C’est ce que cette femme nous a déjà énuméré plus tôt à Fiokondji à 50 km à l’est de Lomé : « La première chose qui nous importe à l’issue de cette élection c’est une école pour nos enfants, ensuite un centre de santé, et la troisième chose, ce sont des routes pour désenclaver notre village. »
Et cela s’explique, justifie Ouro Bossi Tchakondo, expert en décentralisation. « Comme les gens ont dit, après la décentralisation, ce n’est que le bonheur qui va vous arriver, le développement qui va vous arriver. »
Les attentes sont nombreuses et la tâche immense...