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Scandale du kevazingo: certification du bois obligatoire au Gabon d’ici 2022

Le Salon du bois, la plus grande foire d’Afrique centrale et de l’ouest pour la promotion du bois tropical, s’est achevé ce 26 juin au Gabon. L’ombre du récent scandale d’exploitation et d’exportation illégale du kevazingo, ce bois très précieux dont 353 conteneurs ont mystérieusement disparu, a hanté ce rendez-vous. Pour mettre fin à la mafia dans le secteur du bois et faire en sorte que les forêts soient durablement exploitées, les autorités gabonaises ont invité les compagnies forestières à certifier leurs exploitations d’ici 2022.

Directeur général de Precious Woods, qui jouit d’une très grande réputation en matière de certification, Frédéric Ober est fier d’en énumérer les avantages. « Cela vous permet d’avoir accès à des marchés, d’obtenir sur certains marchés une meilleure rémunération, explique-t-il. On a au niveau de notre personnel, un mieux-être qui fait aussi qu’au retour, au niveau du fonctionnement, on s’y retrouve, pour la communauté locale. Les écoles, tout ce qui est social et tout ce qui peut être durable ».

Trois compagnies certifiées FSC

Seules trois compagnies sont actuellement certifiées FSC (Forest Stewardship Council) au Gabon. Pour Françoise Van de Ven, déléguée générale de l’Union des forestiers industriels du Gabon et aménagistes (Ufiga), les charges financières générées par la certification justifient le manque d’engouement des opérateurs. « Cela peut aller du simple au triple, déclare-t-elle. Pour les petits permis, c’est très coûteux et même difficile à réaliser ».

Garantir la protection de la forêt

Représentant pour l’Afrique centrale de FSC, Bertin Tchikangwa assure malgré tout que la certification est le meilleur moyen de garantir la protection de la forêt malgré son exploitation. « La certification est une solution efficace contre l’exploitation illégale des forêts, rappelle-t-il. La certification permet d’atteindre les objectifs de développement durable ». Le Gabon a fixé la date limite à 2022. Dans trois ans, toutes les exploitations devront être certifiées sous peine de devoir cesser les activités.

►À (re)lire : Gabon: l’ombre du scandale du kevazingo plane sur le Salon du bois

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