Pour la première fois en 32 ans, les Togolais éliront leurs conseillers municipaux le 30 juin prochain. La campagne se termine dans quelques jours. Peu de violences ont été signalées. Mais sur le terrain, les candidats comme les électeurs se retrouvent face à d’autres problèmes, comme les limites parfois floues des circonscriptions.
Tête de liste de candidats indépendants, le pasteur Komi Edoh fait campagne pour conquérir la commune du Golfe 2 (la capitale togolaise Lomé). Il circule, fait du porte-à-porte et des réunions publiques sans avoir recours aux forces de sécurité pour le maintien d’ordre.
Il éprouve cependant des difficultés sur le terrain. La communication sur les enjeux de cette élection, la première en 32 ans, a été insuffisante. Candidats et électeurs ont du mal à reconnaître la limite de leur commune. « Je ne peux pas vous dire avec exactitude où commence ma commune et où elle s’arrête, déclare-t-il lui-même. Les spécimens, on ne les a pas eu à temps. À l’heure où je vous parle, on n’a pas le financement. »
Messe de fin de campagne
La disposition des candidats sur les bulletins est par ailleurs contestée par endroits, ce qui pourrait entraîner des bulletins nuls. La Commission électorale nationale indépendante (Céni) se veut rassurante. « Nous allons utiliser une encre sèche, explique Jules Amim, de la sous-commission à la communication de la Céni. Une fois que l’électeur a mis la main dans l’encre et l’a posée sur le bulletin, c’est fini après quelques secondes. Ce qui veut dire qu’il n’y aura pas de bulletin nul. Les électeurs pourront aller voter normalement, comme il se doit. »
L’ambiance au Togo est plutôt festive. La campagne continue jusqu’au 28 juin à minuit. Mgr Phillipe Fanoko Kpodzro, l’archevêque émérite de Lomé, s’apprête à célébrer une messe de bonne fin de campagne ce 26 juin, pour la victoire de la démocratie.
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