En Éthiopie, le cerveau présumé des cinq assassinats politiques a été abattu par l’armée, ce lundi 24 juin après-midi. C’est la télévision officielle qui l’a annoncé. Le brigadier général Asaminew Tsige est présenté, par les autorités, comme le responsable de ce qu’elles estiment être une tentative ratée de coup d’État en région Amhara. Le décès, ce lundi, du principal suspect signe la fin d’une cavale de près de 48 heures.
Samedi, en début de soirée, des hommes armés ont tué le président de la région et l’un de ses conseillers, dans la capitale régionale, Bahir Dar. Le ministre régional de la Justice avait été grièvement touché. Il est mort, ce lundi 24 juin. Dans l’heure qui a suivi samedi, le chef d’état-major de l’armée fédérale était assassiné à son tour, en compagnie d’un ancien haut gradé, par son garde du corps.
Selon la télévision nationale, Asaminew Tsige s’est caché dans Bahir Dar. Samedi, il aurait participé directement à l’attaque dans le bureau du président de l’Etat régional Amhara. Il y a été blessé, selon les informations recueillies par la presse locale.
Ce lundi, celui qui occupait la position stratégique du chef de la sécurité régionale a tenté de fuir la ville. Il a refusé de se rendre, des échanges de coup de feu ont retenti et Asaminew Tsige a été tué.
Pour autant, cela signifie-t-il la fin de cette tentative de déstabilisation – tentative cantonnée à la région Amhara, selon le gouvernement fédéral – malgré l’assassinat du patron de l’armée ? Internet n’est pas revenu. Le service SMS est même, au moins en partie, interrompu.
Y a-t-il eu d’autres menaces d’ampleur nationale ? Difficile d’aller dans ce sens ou, au contraire, de l’infirmer tant les autorités éthiopiennes, comme à l’accoutumée, sont avares en informations.