L’insécurité au Sahel a été à l’ordre du jour d’un entretien jeudi entre les présidents sénégalais et ivoirien, au premier jour de la visite d’État du président Macky Sall en Côte d’Ivoire.
Alassane Ouattara et Macky Sall font le constat qu’il faut en faire plus pour lutter contre le jihadisme au Sahel et en Afrique de l’Ouest. En tout cas, plus que ce que fait le G5 Sahel, la coopération régionale de sécurité entre le Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, le Niger et le Tchad, et la Mission ONU au Mali (Minusma).
Dans une courte déclaration les deux chefs d’État ont ainsi fait part de leur réserve concernant le dispositif actuel. L’actualité au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Nigeria montre que l’insécurité est toujours là et qu’il faut aller plus loin, comme l’a dit Alassane Ouattara : « Nous sommes convenus que la Minusma et le G5 Sahel ne suffisent pas. Et que nous devons trouver un moyen de coordination plus élargi et plus efficace pour aider ces pays voisins [Mali, Burkina, Niger] à combattre le terrorisme. »
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Le président sénégalais Macky Sall a, lui, estimé qu’il fallait « développer des solidarités, mais également des synergies en matière de renseignements et de coopération sécuritaire » entre les pays dans un « contexte marqué par l’insécurité et la présence grandissante des forces du mal ».
Dans ce contexte marqué par l’insécurité et la présence grandissante des forces du mal, nous nous devons de développer des solidarités, mais également de synergies en matière de renseignements et de coopération sécuritaire.
Une déclaration qui intervient alors que le Conseil de sécurité doit se pencher le 27 juin prochain sur le renouvellement du mandat de la Minusma.