L’affaire fait grand bruit à Kinshasa. Une écolière de 13 ans a été violée par ses camarades et le verdict annoncé lundi à Kinshasa scandalise. L’événement s’était déroulé le 17 mai, jour férié en RDC, dans un appartement privé de la commune de la Gombe. La victime aurait été droguée et les scènes de viol – filmées – ont été largement partagées. La fille et ses camarades sont tous élèves du complexe scolaire Révérend-Kim.
Lundi 17 juin, les juges du tribunal pour enfants ont condamné deux élèves et ont acquitté les cinq autres cités dans cette affaire. Les avocats de la victime crient au scandale et dénoncent ce qu’ils qualifient de « parodie de justice ». Ils espéraient que tous les élèves cités dans ce dossier seraient sanctionnés.
Appels à soutenir la victime
Et sur les réseaux sociaux, des appels à soutenir la victime se multiplient. Les médias de Kinshasa s’emparent de l’affaire. Une cinquantaine d’ONG se liguent et décident de mener une enquête conjointe.
Face à la mobilisation, le président de la République, Félix Tshisekedi, a demandé à son cabinet de suivre de près cette affaire. Les avocats de la victime, eux, soutiennent qu’ils vont interjeter l’appel. Et même si les cinq autres élèves arrivaient à être condamnés, ils ne devraient pas faire de prison, d’après la loi. maître Hervé Bia, avocat au barreau de Kinshasa-Gombe : « Ce qui est certain, c’est que si les mineurs n’ont pas 14 ans, on va constater la faute, en tirer des conséquences du point de vue de la réparation civile à charge des parents ou des tuteurs, mais on ne peut pas emprisonner. »
Familles nanties
Parmi les élèves cités dans cette affaire, certains appartiennent à des familles nanties de Kinshasa, et les avocats de la victime craignent que cela ait un impact sur les décisions des juges.