Mauvaise nouvelle pour les femmes de Tanzanie : le ministre des Finances a décidé d’imposer une taxe de 25% sur les perruques et autres extensions capillaires importées et une de 10% sur les mêmes produits fabriqués localement. Il s’agit de renflouer les caisses de l’État. La taxe entre en vigueur dès le mois de juillet, pour le budget 2019-2020 estimé à 12 milliards d’euros environ. La mesure ne fait pas beaucoup d’heureuses.
Il faut parfois s’arracher les cheveux pour boucler son budget. En Tanzanie, le ministre des Finances, Philip Mpango, a pris l’expression au pied de la lettre au risque de défriser les consommatrices. 25% de taxes sur les extensions capillaires et les perruques importées et 10% sur les mèches fabriquées localement.
C’est un véritable coup de massue sur la tête des coiffeurs tanzaniens et de leurs clientes. Une commerçante contactée à Dar es Salaam est furieuse, elle anticipe une baisse sensible de son activité.
Comme dans beaucoup de pays d’Afrique, en Tanzanie les femmes chérissent les extensions capillaires. Souvent fabriquées en Asie, en cheveux naturels ou synthétiques, les mèches sont bien plus qu’une coquetterie, c’est à la fois un art de vivre et un attribut social indispensable.
Mais il y a pire pour les Tanzaniennes, les protections hygiéniques ne seront plus exemptées de TVA à partir de juillet prochain.
Quant aux gourmands et aux enfants, ils verront à la même date le prix du chocolat grevé d’une taxe de 30% et celui des biscuits d’une autre de 25%. Le ministre des Finances fait feu de tout bois pour trouver les 14 milliards de dollars nécessaires pour le budget 2019-2020, quitte à prendre le risque de tondre la laine sur le dos des consommateurs.