Le congrès extraordinaire du CDP, qui devait se tenir ce week-end, a été suspendu par la justice après que certains membres du bureau politique et militants du parti se sont opposés à sa tenue.
Le congrès extraordinaire prévu ce dimanche 16 juin avait pour objet la régularisation du bureau politique national du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), chargé de désigner le candidat pour la présidentielle de 2020. Mais une vingtaine de militants du parti ont saisi la justice pour suspendre la tenue dudit congrès extraordinaire.
Pour Achille Tapsoba, premier vice-président du parti, l’objectif de ses militants frondeurs est d’empêcher l’ex-parti au pouvoir de désigner un candidat pour la prochaine présidentielle, les frondeurs ayant choisi de soutenir la candidature de Kadré Désiré Ouédraogo, ex-président de la commission de la Cédéao, sans l’aval du parti.
« Comme les camarades en question ont suivi un candidat qui n’est pas un candidat du parti, et que ces camarades veulent coûte que coûte que le parti suive leur candidat, et que le parti a refusé littéralement, ces camarades ont décidé purement et simplement de bloquer le fonctionnement du parti », a-t-il commenté.
Pour trancher, les membres du bureau politique du CDP se sont tournés vers l’ex-président Blaise Compaoré, fondateur et président d’honneur du parti. Dans une lettre dont un extrait a été lu au cours de la conférence de presse, il dit souhaiter que le CDP désigne son candidat en fonction des textes du parti, selon Achille Tapsoba.
« Il a dit dans la lettre : « Pour la désignation du candidat, je demande au parti CDP de dicter ses propres procédures de désignation et de désigner son propre candidat », a affirmé le premier vice-président du parti. C’est le fondateur qui a écrit cette lettre. » Les animateurs de la conférence de presse entendent mettre tout en œuvre pour la tenue du congrès extraordinaire du CDP contre vents et marées.