La Côte d’Ivoire et le Ghana, les deux premiers producteurs mondiaux de cacao, suspendent leur vente jusqu’à nouvel ordre pour le cacao qui sera récolté en octobre 2020. Les deux pays essaient ainsi d’obtenir des marché un prix plancher. Objectif affiché : mieux rémunérer les producteurs.
Deux jours de discussions entre acteurs de la filière à Accra au Ghana et un bras de fer. Bras de fer engagé entre d’une part les deux principaux producteurs de cacao, deux tiers de la production mondiale, et d’autre part les marchés.
Objectif : obtenir un prix plancher. Les acteurs se sont entendus sur le seuil de 2 600 dollars la tonne. Une nouvelle réunion pour fixer les modalités précises est convoquée pour le 3 juillet à Abidjan.
Concrètement, pour faire pression sur les marchés, la Côte d’Ivoire et le Ghana suspendent jusqu’à nouvel ordre la vente du cacao qui sera récolté lors de la campagne 2020-2021. Il faut savoir que 80% de la récolte est vendu avant le début de chaque campagne.
L’objectif affiché est de mieux rémunérer les producteurs. Aujourd’hui, en Côte d’Ivoire, le prix bord-champ fixé à titre indicatif par l’État à 750 F CFA le kg cette année, n’est pas respecté.
Il se situe en réalité plutôt entre 500 et 700 F CFA le kg selon Kanga Koffi, président de l’Association nationale des producteurs de cacao de Côte d’Ivoire, l’ANAPROCI, et par ailleurs très réservé sur l’issue des discussions d’Accra : « En général, la hausse des cours reste entre l’acheteur et l’exportateur. On attend de voir quelle sera l’impact réel sur le terrain pour les producteurs. »
Selon Kanga Koffi, compte tenu des charges, officielles ou officieuses, qui pèsent sur les producteurs ivoiriens, un prix décent se situerait autour de 1000 F CFA le kg.