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Les États-Unis demandent au Tchad de respecter la liberté de manifester

Depuis plusieurs années, les partis politiques et associations de la société civile sont systématiquement interdits de manifester au Tchad, même quand ils en font la demande. Le gouvernement, qui invoque le risque sécuritaire lié au terrorisme, a été désavoué vendredi 7 juin par les États-Unis, un de ses principaux alliés dans ce domaine.

Le communiqué de l’ambassade des États-Unis indique clairement que le gouvernement du Tchad doit veiller au « plein respect du droit des citoyens de se rassembler paisiblement, même lorsque le but du rassemblement est de critiquer le régime et d’inciter les citoyens à voter contre le parti au pouvoir ».

Une allusion à peine voilée à la réaction violente contre le mouvement des Transformateurs, de l’opposant Succès Masra, qui entendait annoncer qu’il devenait un parti politique après avoir épuisé la période indiquée par la loi sans avoir été autorisée par le ministère de l’Administration du territoire.

« La liberté d’association est un pilier fondamental de la démocratie. Cela comprend entre autres l’autorisation sans délai des partis politiques qui répondent aux critères établis légalement », écrit l’ambassade des États-Unis dans son communiqué.

Un message qui recoupe celui de l’ambassadeur de l’Union européenne qui a demandé il y a quelques semaines aux autorités tchadiennes d’ouvrir le jeu politique, si elles veulent que la communauté internationale les assiste dans l’organisation des prochaines élections.

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