En RDC, les journalistes de Télé 50 remportent une bataille contre leur directeur général. Jean-Marie Kassamba a été démis de ses fonctions de président du comité urbain de l’UNPC, l’Union nationale de la presse du Congo. Le numéro un de Télé 50, un média qui appartient au clan Kabila, a été condamné par le tribunal des pairs pour avoir fait infligé un traitement qualifié d’inhumain à des journalistes de son entreprise après une grève pour réclamer des arriérés des salaires et d’autres revendications d’ordre social.
Pendant plusieurs mois, les journalistes et agents de Télé 50 n’avaient pas perçu leurs salaires sans broncher. Mais avec le changement intervenu à la tête du pays, ce média qui appartient aux dignitaires de l’ancien pouvoir a, lui aussi, été embarqué dans le mouvement des remous sociaux qui secouent depuis plusieurs entreprises. Une grève a été déclenchée dans l’entreprise.
Le directeur général, Jean-Marie Kassamba a réagi en faisant arrêter plusieurs de ces journalistes parmi lesquels Edmond Tshiyombo, porte-parole adjoint du collectif des journalistes : « Nous avons été enlevés par monsieur Kassamba, en complicité avec certains responsables de la police, emmenés comme du bétail dans les installations du Parquet général. Il paraît, selon monsieur Kassamba, que nous avons détruit le matériel de Télé 50. Ce qui est faux. »
Jean-Marie Kassamba a donc été sanctionné, explique Boucar Kasonga Tshilunde, le président du comité directeur de l’UNPC : « Jean-Marie Kassamba n’a pas répondu aux invitations lancées par le tribunal des paires, ce qui fait que le tribunal des paires l’a sanctionné, en estimant qu’il n’était plus en mesure de nous diriger au niveau de la ville de Kinshasa. »
Jean-Marie Kassamba a introduit un recours contre cette sanction. Mais sa démarche n’a pas de chance d’aboutir, estiment plusieurs membres de la commission de discipline.