Dans un an, la télévision analogique s’éteindra totalement en Côte d’Ivoire au profit de la télévision numérique terrestre. La TNT a commencé à être déployée et doit donc couvrir l’ensemble du territoire d’ici juin 2020. Depuis le mois de février, la TNT est disponible à Abidjan et sa région, mais elle ne séduit pas.
Actuellement, 25% de la population ivoirienne est couverte par la TNT. La Société ivoirienne de télédiffusion (SIDT) espère atteindre 60% d’ici fin juillet, et 97% en juin 2020 lorsque le signal analogique s’éteindra. Mais si le déploiement technique avance, ça ne suit pas vraiment derrière.
D’abord, quatre des sept chaînes gratuites ne sont pas encore disponibles. La RTI3 dédiée au sport et à la musique n’émet toujours pas. Pas plus que la NCI, LifeTV ou Info7. Et une seule des deux offres de bouquets payants est disponible. Par ailleurs, pour recevoir la TNT, il faut s’équiper d’une antenne et d’un décodeur, pour les téléviseurs qui n’en ont pas déjà un. Aujourd’hui, peu de gens le savent et les décodeurs sont rares à Abidjan.
Pour booster les importations, le gouvernement a décrété il y a un mois des exonérations de TVA et de droits de douane, et plafonné le prix de ces équipements.
Conséquences, les décodeurs arrivent en masse dans quelques jours, promet Adama Benoit Yeo, le directeur de la SIDT : « C’est une nouvelle technologie. Elle apporte des avantages, en tout cas, aux téléspectateurs. Surtout des images de qualité. Quand vous regardez un match de football de qualité, c’est bien beau. Et ensuite, nous sommes tenus d’éteindre l’analogique en juin 2020. Le décodeur coûte 10 000 francs CFA [15 euros]. Il n’y a pas d’abonnement et l’antenne c’est 6 000 francs [9 euros]. Vous avez les chaînes gratuitement. Vous l’achetez une fois et c’est tout. »
Autre avantage selon la SIDT, le signal ne se coupe pas pendant les violents orages abidjanais, contrairement au satellite.