En Algérie, après le report sine die de la présidentielle prévue au départ le 4 juillet prochain, le président par intérim Abdelkader Bensalah s’est exprimé, jeudi soir, à la télévision. Il a confirmé qu’il restera en poste jusqu’à l’organisation d’élections. Il a aussi appelé la classe politique au dialogue. Un discours qui n’est en tous les cas pas au centre des préoccupations pour ce 16e vendredi consécutif de contestation, le premier depuis la fin du ramadan.
Son intervention ne semble pas avoir eu d’impact particulier sur la mobilisation pour le moment. Premier indice, l’affluence. Comme le mois du ramadan est terminé, on s’attend à plus de monde dans la capitale et effectivement, dès la fin de la matinée, plusieurs milliers de personnes étaient déjà rassemblées.
Ces personnes-là scandent qu’elles refusent le dialogue proposé par Ahmed Gaïd Salah, le chef d’état-major et par Abdelkader Bensalah, le président par intérim. Mais elles répètent aussi les revendications des dernières semaines, pour un État civil et non militaire. Elles demandent le départ du chef d’état-major et elles s’attaquent aussi aux dirigeants, qu’elles traitent de « voleurs ».
Comme lors des dernières semaines, un important dispositif de sécurité encadre le centre-ville et notamment la place de la Grande Poste, ce point central du cœur de la capitale.
Un hélicoptère survole le centre-ville et des barrages routiers filtrants ont été mis en place sur les autoroutes qui mènent à Alger. Des militants ont été arrêtés par les forces de l’ordre en début de journée.