Dans un paysage politique déjà chargé, Mahamat Kamoun a lancé jeudi 6 juin à Bangui le mouvement « Be Afrika ti é Kwè » (« Centrafrique pour nous tous »). Un nouveau parti créé à un an et demi de la présidentielle dans un contexte politique d’effervescence.
Il a été le Premier ministre sous la transition de Catherine Samba-Panza, ainsi que le directeur de cabinet de Michel Djotodia. Mahamat Kamoun est désormais à la tête de son propre mouvement politique.
« Il s’agit d’une plateforme d’action citoyenne ayant pour vocation de conquérir et gérer le pouvoir de l’État dans l’intérêt supérieur de la nation et de chaque citoyen, a-t-il déclaré jeudi. En tant que mouvement de masse « Be Africa ti é Kwè » se place au-dessus des considérations idéologiques qui divisent pour ne compter que sur l’engagement citoyen total, la détermination à servir son pays et la capacité à transformer la société centrafricaine. »
Plusieurs partis d’opposition l’ont déjà invité à rejoindre leur plateforme récemment lancée « E Zingo Biani ».
Bertin Bea du KNK, le parti boziziste, accueille lui aussi positivement ce nouvel arrivant. « C’est une bonne chose, estime-t-il. Nous pensons que ce parti est créé dans un contexte sécuritaire, social, économique et diplomatique extrêmement difficile pour notre pays. Et nous pensons donc que ce parti va prendre toute sa place dans le processus démocratique de réconciliation et de retour de la paix dans notre pays. »
Face à cette ébullition de l’opposition, un mouvement, les Requins de Centrafrique, multiplie depuis quelques jours les menaces physiques contre l’opposition.