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L’Angola lance son nouveau cycle d’octroi de licences pétrolières

Plusieurs représentants du secteur des hydrocarbures viennent de se retrouver à Luanda pour la Conférence annuelle « Angola Pétrole et Gaz ». Et cette réunion a été l’occasion pour le deuxième producteur africain de l’or noir d’annoncer un nouveau cycle d’octroi de licences d’exploration.

L’exploration des gisements pétroliers a de beaux jours devant elle en Angola… La production du pays a fortement diminué ces dernières années, faute d’investissements suffisants. Encore dépendant des revenus de l’or noir, l’Angola n’a pas d’autres choix que de relancer l’activité, afin de compenser la baisse de sa production.

Luanda vient donc de lancer la première phase d’octroi de licences d’exploration sur son bassin de l’Atlantique… 10 blocs sont d’ores et déjà concernés, avant une autre série de 45 blocs qui seront mis aux enchères jusqu’en 2025. Après l’annonce faite lors de la Conférence sur les hydrocarbures qui se tenait dans la capitale angolaise (du 4 au 6 juin), l’Agence nationale du pétrole, du gaz et des biocarburants (ANPG) va rapidement commencer la promotion des 10 premiers blocs d’exploration auprès d’investisseurs internationaux. Une tournée est prévue en septembre Houston, Londres et Dubaï.

Le processus d’appel d’offres s’ouvrira en Octobre. Autre annonce lors de cette conférence : pour la première fois, l’Agence angolaise des hydrocarbures lancera cette année un cycle d’appel d’offres pour les champs marginaux. Des offres assorties de conditions fiscales attrayantes, afin d’attirer des opérateurs africains et des sociétés de taille moyenne.

Les dépenses liées à l’exploration en Angola sont passées de 7 milliards de dollars en 2013 à 2 milliards de dollars aujourd’hui. Mais cette réduction est une tendance mondiale. En matière d’exploration pétrolière, l’Angola a un taux de réussite très élevé : il est supérieur à 50%, la moyenne mondiale étant de 30%. Pour souligner l’intérêt du deuxième producteur africain du pétrole pour les opérateurs, le vice-président exécutif d’ENI, Guido Brusco, déclare que le groupe italien a découvert près de 2 milliards de barils de pétrole en Angola au cours des 12 derniers mois.  

Une 2e raffinerie de pétrole pour réduire les pénuries de carburant

Pour la consommation intérieure, l’Angola va se doter d’une seconde raffinerie, afin de réduire sa dépendance aux importations et tenter de limiter les pénuries de carburant. La Sonangol (la compagnie publique nationale) et United Shine ont signé un accord pour la construction d’une raffinerie de pétrole dans la province de Cabinda. Elle aura une capacité de traitement de 60 000 barils de brut par jour, pour produire des dérivés du pétrole, comme du diesel, de l’essence et du fuel.

La Sonangol a par ailleurs annoncé l’augmentation, d’ici à deux ans et demi, de la capacité de production de la raffinerie de Luanda. Ces deux initiatives devraient réduire à terme les pénuries de carburant qui paralysent régulièrement les villes angolaises.

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