Une nouvelle formation politique a vu le jour au Mali. À sa tête, un banquier : Anéa Ibrahim Camara, qui a donc lancé mercredi 5 juin à Bamako devant ses militants le Mouvement républicain (MR). Un parti qui ne se réclame ni de la majorité ni de l’opposition. Dans son programme, le MR met en avant la crise du nord du Mali, mais aussi le taux de chômage des jeunes.
Plutôt à l’aise dans la discussion, le banquier Anéa Ibrahim Camara explique pourquoi, malgré l’existence d’une multitude de partis politiques au Mali, il crée sa formation, le Mouvement républicain MR : « Pour apporter une voix qui est une voix authentique, pour faire les choses différemment. »
Refusant les étiquettes de parti d’opposition, de la majorité, l’homme au visage poupin confie son principal objectif : « Faire du Mali un pays qui va à nouveau donner de l’espoir à ses citoyens, mais en les responsabilisant. »
Pour y parvenir, Anéa Ibrahim Camara veut mobiliser les jeunes et les femmes : « En leur donnant du travail, en leur donnant une formation. Pas une formation académique, mais une formation professionnelle. »
Insistant sur le respect de la parité hommes-femmes dans les instances de décisions, le banquier, âgé de 48 ans, qui affirme avoir du monde derrière lui, évoque la situation du nord du Mali : « Lorsque l’on signe des accords, il est extrêmement important de les respecter. Le Malien, où qu’il soit, quel qu’il soit, doit se sentir à l’aise dans son pays. »
Et pour terminer, le leader du MR se dit prêt pour 2023, année de la prochaine élection présidentielle au Mali.