Au Gabon, l’avocat du lieutenant Kelly Ondo Obiang parle d’actes de torture envers celui qui est le visage du coup d’État avorté du mois de janvier. Kelly Ondo Obiang est présenté comme le chef du commando qui avait pris d’assaut la radio nationale gabonaise le 7 janvier. Il avait lu la déclaration appelant à un « sursaut national ». Son avocat dénonce aujourd’hui les mauvais traitements que le militaire a subis durant sa détention préventive et demande la levée de la mesure d’isolement à laquelle son client est soumis depuis le 7 février, date de son incarcération à la prison centrale de Libreville.
Nous voulons que mon client soit toujours en sérénité pour que l’instruction se poursuive. Et pour moi, c’est assez délicat, parce qu’il ne peut communiquer avec personne. Il ne peut pas voir sa famille. Il est coupé, vraiment coupé, de toutes les réalités.
Dans ce dossier de tentative de coup d’État du 7 janvier, ils sont en tout 10 militaires incarcérés ainsi qu’un civil, un militant de l’opposition, coordinateur adjoint des jeunes de l’Union nationale.
Son avocat, qui affirme qu’il n’y a rien dans le dossier qui puisse attester d’une quelconque complicité, a demandé la remise en liberté provisoire de son client. L’avocat dénonce également les « conditions inhumaines » de sa détention.