Tijjani Muhammad-Bande a été élu mardi 4 juin pour diriger l’institution onusienne. Un poste essentiellement symbolique et une nomination sans surprise puisqu’il était le seul candidat en lice pour l’Afrique, qui accède à cette présidence tournante tous les cinq ans.
Avec notre correspondant à New York, Grégoire Pourtier
Une douzaine de pays africains seulement ont présidé l’Assemblée générale de l’ONU, le premier ayant été le Ghana en 1964. Mais en septembre, le Nigeria accédera pour la deuxième fois à cette fonction, un honneur inédit sur le continent. Après Joseph Nanven Garba, qui avait dirigé la session de 1989-1990, c’est en effet Tijjani Muhammad-Bande qui a été élu mardi, par acclamation.
Même si le poste n’offre pas énormément de latitude politique et ne fait pas de son titulaire une figure essentielle de la diplomatie mondiale, le Nigeria tenait à remporter cette élection. Abuja avait envoyé une délégation de haut niveau à New York pour y soutenir la candidature de son représentant permanent à l’ONU et se dit confiant dans sa capacité à mener les débats de l’Assemblée générale.
Car si les défis politiques et de développement sont nombreux, Tijjani Muhammad-Bande, 61 ans, a une double expérience. Formé aux États-Unis et au Canada, il a d’abord mené un parcours linéaire de professeur de sciences politiques et d’administrateur dans son pays et au Maroc, avant de s’engager dans une carrière diplomatique éclair, assumant le rôle d’ambassadeur du Nigeria à l’ONU depuis 2017.
Le diplomate succède à l’Équatorienne Maria Fernanda Espinosa. Le dernier pays africain à avoir présidé l’Assemblée générale de l’ONU était l’Ouganda, il y a cinq ans.