Alors que les discussions sur le gouvernement n’ont toujours pas abouti en RDC, le président Félix Tshisekedi a confirmé Albert Yuma, un proche de l’ex-président Kabila, à la tête de la Gécamines, l’entreprise minière du Congo qu’il dirige depuis 2010.
Albert Yuma est un fidèle parmi les fidèles de Joseph Kabila. L’ex-président avait d’ailleurs rêvé pour lui du poste de Premier ministre. Mais le nouveau chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, l’a écarté de la course, en raison des accusations de corruption portées contre lui par plusieurs ONG, notamment Global Witness et le Centre Carter qui ont toutes deux signalé la disparition de centaines de millions de dollars de recettes publiques versées à la Gécamines pendant son mandat.
Des accusations dont Albert Yuma se défend mais qui n’auront pas empêché Félix Tshisekedi de le reconduire à la tête de l’entreprise minière, dont la gestion est capitale pour les ressources publiques. Également président de la FEC, la Fédération des entreprises du Congo, Albert Yuma est artisan du nouveau code minier adopté l’an passé pour, selon lui, rééquilibrer le partage des revenus miniers entre la RDC et ses partenaires étrangers.
Remaniement à la SNCC
Le nouveau chef de l’État congolais place en revanche deux de ses soutiens à la tête de la SNCC, la Société nationale de chemin de fer. Il nomme à la direction générale un élu de son parti, le député UDPS de Lubumbashi Fabien Mutomb, en remplacement de Sylvestre Illunga Illunkamba, nommé Premier ministre.
Mais également, le vieil opposant Gabriel Kyungu, au poste de président du conseil administration. Le leader de l’UNAFEC, considéré comme un proche de Moïse Katumbi, avait soutenu Martin Fayulu à la présidentielle, avant de se rallier à Félix Tshisekedi après son élection.