En Guinée, des violences ont éclaté entre forces de l’ordre et étudiants sur le campus de l’université de Labé dans le nord du pays. Bilan : au moins un mort et de nombreux blessés parmi les étudiants. Les autorités guinéennes annoncent des mesures pour ramener le calme.
Tout est parti du soutien apporté par des étudiants de sociologie à deux de leurs camarades, grièvement blessés dans un accident de la circulation et hospitalisés. Alors qu’ils n’étaient pas aptes à passer leur examen, leur chef de département a tout de même exigé leur présence. Une exigence « humainement impardonnable », selon les étudiants.
Ces derniers ont menacé les responsables de l’université, qui à leur tour ont fait appel aux forces de l’ordre pour contenir les manifestants. Violant les franchises universitaires, les policiers ont pénétré sur le campus. Un violent affrontement s’en est suivi. Un étudiant est décédé suite à de graves blessures dans les échauffourées, selon ses camarades.
Cette intervention musclée des forces de l’ordre a été sévèrement condamnée par les responsables non seulement de l’université dont le recteur, mais aussi par le département de tutelle, le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Ministère qui a en même temps annoncé l’ouverture d’une enquête.
En attendant, un deuil d’une semaine a été décrété dans les universités et instituts d’enseignements supérieurs sur tout le territoire. Les étudiants attendent de l’enquête rigueur et transparence pour faire toute la lumière sur la mort de leur camarade.