En Algérie, il n’y aura pas d’élection présidentielle le 4 juillet prochain. Le scrutin qui devait permettre de désigner un successeur à Abdelaziz Bouteflika est impossible à tenir, selon le Conseil constitutionnel qui l’a annoncé ce dimanche. L’Algérie entre donc dans une période de vide constitutionnel. Ce qui va obliger à des négociations politiques.
Début juillet, la période d’intérim arrivera à sa fin. En l’absence d’élection, il n’y aura pas de nouveau président. Depuis des semaines, le chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah répétait qu’il fallait suivre la solution constitutionnelle, cette fois, il devra faire des choix politiques, puisque la Constitution n’offre plus aucune option.
La principale question qu’il faudra trancher est celle de la transition : qui peut l’organiser, avec qui négocier et surtout, quelle place sera accordée à ceux qui manifestent, mais qui ne sont dans aucun parti ou organisation de la société civile.
Ce dimanche, l’association des Oulémas a déjà fait une première proposition, évoquant une instance présidentielle de 3 à 5 personnes. Des organisations de la société civile se réunissent régulièrement dans le but de proposer des feuilles de route de sortie de crise.
Les choix qui seront faits par les autorités et par l’armée montreront dans quelle mesure elles acceptent ou non de satisfaire les revendications de la rue.
Dans une petite salle du centre ville, un débat sur la transition politique a été organisé. Louisa Ait Hamadouche, politologue, tente de donner des clés pour comprendre ce qu’il est possible d’attendre comme changements politiques…