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Côte d’Ivoire: à Béoumi, comment en est-on arrivé là

Les 15 et 16 mai dernier, la petite ville de Béoumi, à 60 km à l’ouest de Bouaké, était le théâtre de violences intercommunautaires meurtrières entre jeunes Baoulés et Malinkés. Au moins une douzaine de morts et près d’une centaine de blessés. Tout est parti d’une altercation entre un jeune apprenti chauffeur de minicar et un moto-taxi. La fausse rumeur de la mort du moto-taxi a provoqué un déferlement de violences sans précédent dans cette ville de 60 000 habitants. Depuis, à Béoumi, chacun essaye toujours de comprendre comment ces violences ont pu prendre une telle ampleur.

Tout le monde s’accorde sur un point : il y a eu des signes avant-coureurs. Lors des dernières élections locales en octobre, la victoire du candidat indépendant, mais encarté PDCI, Jean-Marc Kouassi sur le RHDP Yacouba Traoré, a été violemment contestée dans la rue. Des attaques, des barricades. Mais pas de morts.

Les tensions étaient alors rapidement retombées, mais ces élections auront démontré si besoin était, qu’ici comme ailleurs, le vote reste communautaire (Malinkés RHDP, et Baoulés PDCI) et que la rupture au sommet entre les deux ex-alliés avait des conséquences très concrètes sur le terrain.

Ces violences ont alors ravivé de vieilles rancœurs. Celles des conflits récurrents entre agriculteurs d’un côté, et éleveurs et commerçants de l’autre. Entre pêcheurs locaux et Bozos venus du Nord et accusés de vider les rivières. Les mauvais souvenirs de l’arrivée tonitruante à Béoumi de la rébellion en 2002 sont revenus en mémoire. Les Malinkés avaient alors été assimilés à des sou...   

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