A Madagascar, les candidats-députés du Tiako i Madagasikara (TIM), le parti de Marc Ravalomanana, adversaire malheureux d’Andry Rajoelina à la présidentielle, ont donné une conférence de presse post-élections législatives, vendredi 31 mai. Ils y ont délivré leurs analyses de la campagne électorale, le déroulement du vote et le traitement des résultats.
C’est la porte-parole du TIM mais aussi candidate députée Hanitra Razafimanantsoa qui a pris la parole. Elle a dénoncé le non-respect de la neutralité et de l’impartialité de l’administration pendant la campagne, à commencer par le président de la République, Andry Rajoelina.
« La présence des candidats auprès du président de la République et des membres du gouvernement a influencé les résultat surtout dans les provinces et dans tous les endroits où le président de la République est passé », a-t-elle précisé.
Le TIM a présenté 109 candidats contre 151 pour la plateforme IRD qui soutient le chef de l’Etat. Selon Hanitra Razafimanantsoa, certaines voix auraient été manipulées, ce qui explique les contestations actuelles dans certaines localités. La candidate a aussi condamné l’annonce de la victoire de l’IRD faite par Andry Rajoelina, le mardi 28 mai, à Paris.
« Pourquoi le président de la République prend la place de la Céni [Commission électorale nationale indépendante] et de la HCC [Haute cour constitutionnelle] alors que les traitements des voix des bureaux de vote, des voix par district et par arrondissement sont encore en cours ? Il les connaît d’avance ? Il sait d’avance les résultats ? Il y a donc quelque chose derrière tout ça », estime Hanitra Razafimanantsoa.
La proclamation des résultats officiels par la Haute Cour constitutionnelle est attendue début juillet.