La République démocratique du Congo (RDC) s’apprête à tourner la longue page du décès d’Étienne Tshisekedi. Après le retour de la dépouille mortuaire jeudi, il y a ce vendredi 31 mai deux temps forts : une messe en fin d’après-midi, puis surtout un hommage populaire dans le plus grand stade de Kinshasa, le stade des Martyrs. Demain, ce sera l’inhumation en présence d’au moins six chefs d’État africains pour l’hommage national.
La levée du coprs devait avoir lieu aux alentours de 10h, heure locale, à la morgue de Kinshasa, mais le programme connaît du retard. C’est une cérémonie strictement privée qui va se dérouler à la morgue, une cérémonie familiale à laquelle ne sont conviés que quelques invités de la famille Tshisekedi.
De nombreux militants de l’UDPS, avec quelques drapeaux aux couleurs du parti, campent en face du complexe hospitalier. Ils sont de l’autre côté de l’avenue de la libération, anciennement 24-Novembre. Pendant ce temps, des hélicoptères de l’armée survolent le ciel.
La levée du corps a pris du retard
Positionnés à l’entrée de l’hôpital du Cinquantenaire à Kinshasa, des policiers renforcés par des éléments de la Garde républicaine filtrent les entrées. « Ceux qui n’ont rien à faire ici peuvent aller au stade des Martyrs », expliquent poliment ces hommes en uniforme. C’est là-bas que sera exposée la dépouille mortuaire de l’ancien Premier ministre et fondateur du l’UDPS.
À 12h30, le stade des Martyrs est loin d’être encore rempli, même s’il y a de la musique et que les gens continuent d’arriver. Le corps d’Étienne Tshisekedi, lui, est toujours à la morgue de l’hôpital du Cinquantenaire, à un kilomètre du stade.
Lourenço et Kagame présents au stade des Martyrs
Le président angolais João Lourenço et son homologue rwandais Paul Kagame seront au stade des Martyrs ce vendredi après-midi aux côtés du président Félix Tshisekedi. Les trois chefs d’État se sont entretenus lors d’une réunion tripartite à 11h30 ce vendredi. C’est leur première visite depuis l’élection de Félix Tshisekedi. Et tous deux n’étaient pas disponibles pour la journée d’hommage officielle prévue samedi.
Ils sont ensuite tous les trois attendus au stade où le cercueil doit être exposé au public, un cercueil fermé. Les organisateurs ont expliqué qu’il y avait trop d’incertitude sur son état de conservation pour que le corps d’Étienne Tshisekedi à proprement parler soit dévoilé au public, plus de deux ans après son décès.
Un podium l’attend en tout cas au milieu du stade. On peut y voir deux arceaux et, au milieu, une cage en verre où doit être déposé ce cercueil, et une vaste statue d’une main qui dépasse, en forme de V, le V de la victoire qu’Étienne Tshisekedi avait l’habitude de brandir en public, signe de la victoire notamment de son parti contre le régime de Mobutu.