Après quelques heures de retard, l’avion ramenant la dépouille mortuaire d’Étienne Tshisekedi en République démocratique du Congo a finalement décollé de Bruxelles. La présidence a annoncé que l’avion s’est envolé à 11h25 heure de Kinshasa (12h25 heure de Bruxelles). Les autorités congolaises ont dû trouver une solution de rechange dans la nuit, car l’avion, qui devait quitter Bruxelles pour Kinshasa hier soir, n’est jamais arrivé à l’aéroport de Bruxelles.
C’est finalement un avion privé de la compagnie Global JET qui a décollé, de source sécuritaire, avec à son bord la dépouille mortuaire d’Étienne Tshisekedi et 19 passagers. Un avion plus petit donc que celui qui avait envisagé au départ qui prévoyait de transporter plus de 200 personnes. Ceux qui n’ont pu monter à bord sont en train de s’organiser pour arriver à Kinshasa à bord de vols réguliers.
L’horaire d’arrivée est encore incertain. 18h45 de Kinshasa, selon la présidence, entre 19h et 22h, selon d’autres sources. Un scénario qui devrait permettre de sauver la plupart des étapes prévues pour cet hommage, notamment un recueillement populaire demain au stade des Martyrs et les hommages officiels, puis l’inhumation toujours prévue samedi.
Un pays ami a mis l’avion à disposition
Une incertitude demeure sur l’étape de Limete prévue ce jeudi, en théorie le cortège doit s’arrêter au siège de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et à la résidence historique d’Étienne Tshisekedi, où l’on se prépare depuis plusieurs jours. Tout dépendra de l’heure d’arrivée. C’est cette nuit, selon la présidence, qu’une solution a été trouvée après de longues heures d’incertitudes. Cette source affirme que c’est un pays africain « ami du Congo » qui a finalement mis cet avion à disposition, sans préciser lequel. Des sources diplomatiques évoquent le Togo. Le Gabon aurait également été contacté.
Ce retard pour un événement prévu depuis une dizaine de jours reste encore difficile à expliquer. Le comité organisateur assurait cette nuit que ce n’était ni sa faute, ni celle des autorités belges qui elles mêmes assurent n’avoir pris aucune part dans l’organisation.
L’avion initialement prévu n’est jamais arrivé
Il y a beaucoup d’explications embarassées du côté de la présidence, comme des proches d’Étienne Tshisekedi. Les uns assuraient que l’avion qui avait été commandé était trop petit pour transporter les 200 personnes qui voulaient accompagner le corps, les autres que la facture n’a pas été réglée dans sa totalité.
De sources concordantes, l’avion initialement prévu ne serait tout simplement jamais arrivé à Bruxelles. Une source à l’aéroport de Bruxelles confirme qu’en fin d’après-midi, ils n’avaient reçu aucun plan de vol.
Les autorité belges affirment qu’elles ne sont pas impliquées
Les autorités belges tiennent à préciser qu’elles n’y sont pour rien. Ce sont les autorités congolaises qui avaient la charge d’affréter le vol. Et c’est un problème dans le paiement de la facture qui aurait posé problème. Selon une source à la présidence congolaise, le propriétaire de l’avion dont le nom n’a pas été rendu public aurait décidé d’annuler, de ne pas mettre à disposition son avion à cause d’un retard dans le paiement.
Du côté des autorités congolaises, on affirme pourtant que le transfert des fonds a bien été lancé en fin de semaine dernière, et même avoir envoyé les preuves des ordres de paiement et on dit « ne pas comprendre l’attitude du propriétaire de l’avion », qui aurait attendu que l’argent soit physiquement sur son compte avant de faire quoi que ce soit. Il aurait finalement décidé de tout annuler mercredi 29 mai à 17 h. Cette source à la présidence affirme même avoir écrit au propriétaire pour tenter de le rassurer et éviter en vain un faux départ pour ce rapatriement et cet hommage hautement symbolique, celui d’un fils, le nouveau chef de l’État congolais, à son père, et tant attendu par la population congolaise.
Cela nous a dérangé. Nous savions que ça sera à 8 heures. Nous venons d’apprendre que la dépouille arrive finalement à 16 heures. Ça nous a dérangé. Nous serons nombreux à l’aéroport. Nous savons que les obsèques ont déjà commencé. Le deuil a commencé. La dépouille arrive ce soir. Et on va enterrer le 1er. Nous serons ici. Nous allons observer ce deuil pendant un mois.