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Tchad: la date des élections législatives et locales fait débat

Au Tchad, la classe politique n’est pas sur la même longueur d’onde autour du choix de la date des prochaines élections législatives et locales. Les députés en poste, élus depuis 2011 devaient remettre leur mandat en jeu depuis plus de trois ans. Mais pour diverses raisons, ces élections n’ont pas eu lieu. Or, depuis le début de l’année, le gouvernement et les organes en charge des élections insistent sur la nécessité d’aller vite à ces élections, mais sans convaincre.

Ce mardi alors qu’il recevait le Cadre national du dialogue politique (CNDP) et la Commission électorale nationale indépendante (Céni), Idriss Déby a insisté sur la nécessité d’organiser assez rapidement les élections législatives : « L’urgence de la tenue des élections s’impose à nous tous, pour éviter que la vitalité de notre démocratie ne soit affectée négativement », a lancé le chef de l’État.

Mais il est plus facile de dire que de faire, objecte Max Kemkoye, président de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès (UDP). Avant d’arriver aux élections, il y a un parcours, rappelle-t-il : « Ils veulent procéder à la révision du fichier électoral. Le comble est que vous ne pouvez pas priver d’élection les Tchadiens qui avaient 16 ans en 2015, qui en ont 20 ou 22 aujourd’hui. Cela ne se fait dans aucun pays de par le monde, sinon au Tchad. Et ça ne pourra pas se faire. »

La Commission électorale nationale indépendante, elle, dit n’attendre que l’adoption des textes législatifs pour organiser assez rapidement les élections attendues depuis plus de trois ans.

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