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Cameroun: le gouvernement se veut rassurant sur la crise anglophone

Devant les ambassadeurs étrangers à Yaoundé, mardi 28 mai, le ministre des Relations extérieures Lejeune Mbella Mbella a tenté de rassurer sur la volonté du gouvernement de mettre un terme à la crise sociopolitique en zone anglophone, tout en rejetant toute intervention extérieure.

Le ministre camerounais des Relations extérieures Lejeune Mbella Mbella s’est livré à un exercice d’explication du mode de gestion de la crise anglophone. Face à un auditoire de choix composé d’ambassadeurs et autres diplomates étrangers accrédités à Yaoundé, Lejeune Mbella Mbella, a d’abord tenu à assurer que l’option militaire n’emporterait pas la préférence du gouvernement. Mais qu’il s’agissait bien de dialoguer.

Selon lui, ce dialogue est d’ailleurs en cours depuis le déclenchement du conflit. Prenant la défense de l’armée, régulièrement montrée du doigt pour des violations des droits humains dans les deux régions, il a dit l’étonnement du gouvernement et insisté sur le fait que les forces de défense et de sécurité sont mobilisées et déployées sur le terrain pour « la restauration de l’ordre, la préservation de l’intégrité territoriale et la protection des personnes et des biens », face à ce qu’il considère en revanche comme « les exactions des mouvements sécessionnistes et terroristes », porteurs d’un projet « pernicieux d’atteinte à l’intégrité territoriale du Cameroun et au renversement des institutions ».

Sur un ton ferme, l’ancien ambassadeur du Cameroun en France a fait savoir que « la situation qui prévaut dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, bien préoccupante, n’est pas de nature à menacer la paix et la sécurité internationale ».

Une manière d’indiquer que face aux pressions internationales, Yaoundé n’entend pas se laisser dicter une conduite dans la résolution du conflit. « La solution sera camerouno-camerounaise », a-t-il martelé, alors que de plus en plus de voix appellent à une intervention de la communauté internationale.

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