En Algérie, ils sont donc deux à avoir déposé leur dossier en vue de la présidentielle du 4 juillet. Selon le communiqué diffusé par le Conseil constitutionnel, Abdelhakim Hamadi et Hamid Touahri, deux inconnus du grand public, se sont déclarés à la dernière minute. La situation est inédite et suscite beaucoup de questions.
La première question concerne les deux candidats. Ces deux hommes n’ont aucun poids politique, alors comment ont-ils pu rassembler les parrainages exigés par la loi ? Il faut au moins 60 000 signatures d’électeurs ou 600 signatures d’élus.
En allant plus loin, certains se demandent surtout si ces candidatures sont sérieuses et si elles n’ont pas été suscitées par le pouvoir afin de gagner du temps. D’autant plus que ces candidats surprise pourraient bien ne pas être autorisés à se présenter finalement. On se retrouverait alors sans candidat pour l’élection du 4 juillet. Une échéance électorale voulue coûte que coûte par le pouvoir et qui pourrait donc ne pas avoir lieu.
Une Constitution sujette à interprétations
Dans ces conditions, difficile de savoir quel scénario et quel calendrier sont possibles pour la suite. La seule lecture de la Constitution ne donne pas de réponse claire, car elle est sujette à interprétation. Ce qui est sûr, c’est que le mandat du président par intérim, Abdelkader Bensalah, prend fin le 9 juillet.
Ce matin, plusieurs constitutionnalistes algériens cités par la presse s’accordent pour dire que la situation est inédite et compliquée. Ils sont bien incapables de prévoir ce qui pourrait arriver demain. Ces juristes disent eux-mêmes que la réponse ne peut-être à ce stade que politique.