Au Tchad, un citoyen est mort à la suite de tortures dans un commissariat de la capitale samedi 25 mai. C’est le deuxième cas de décès dans un commissariat de la capitale en moins d’un mois. Les violences policières exaspèrent les défenseurs des droits humains, qui appellent à des sanctions.
Samedi après-midi, deux hommes accusés du recel d’une moto sont interpellés sur dénonciation par la police du commissariat de sécurité publique du 7e arrondissement. En début de soirée, ils sont soumis à des tortures sur ordre du commissaire adjoint. Un des deux gardés à vue décède.
Une situation inacceptable pour Mbernodji Sosthène, coordonnateur du mouvement citoyen pour la préservation des libertés, d’autant qu’il s’agit du deuxième décès dans un commissariat de police en moins de trois semaines.
« Ces commissaires qui torturent les citoyens, qui les détiennent au-delà du délai de la garde-à-vue, il va falloir à partir de maintenant qu’on les recense et porte plainte… Ils ne sont pas, en tout cas, au-dessus de la loi. Ils donnent l’impression qu’au-dessus d’eux, il n’y a que Dieu. Or c’est faux. Dans le cas du CSP 7 [commissariat de sécurité publique du 7e arrondissement, Ndlr], normalement, le procureur de la République doit convoquer ces messieurs et les placer sous mandat de dépôt », souligne-t-il.
Sur le coup, le défenseur des droits humains a été écouté. Le commissaire adjoint – qui n’est pas à son premier coup -, un agent de renseignement et un policier ayant participé à la séance de torture ont été interpellés. Un autre policier ayant contribué au supplice est activement recherché par les services de sécurité.
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