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Burundi: polémique autour de la pénurie de carburant

Le Burundi fait face à une pénurie du carburant depuis quelques jours, selon l’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques (Olucome). Dans un communiqué, l’ONG estime que cette situation est due notamment à un manque de devises à la Banque de la République du Burundi, la Banque centrale du pays. Une situation que le gouvernement burundais nie en bloc.

L’Observatoire de lutte contre la corruption et les malversations économiques au Burundi se dit préoccupé par le manque de carburant, une situation qui entraîne la hausse des prix, sans que cette augmentation ne soit officielle. Selon le président de l’Olucome, Gabriel Rufyiri, la situation se doit à plusieurs facteurs.

« Il y a un problème de devises. Les importateurs traditionnels de ces produits disposent de fonds en monnaie locale mais ils ne peuvent pas payer les fournisseurs », souligne-t-il.

L’Olucome alerte sur les difficultés qu’a le Burundi à s’approvisionner en carburant. « L’ONG noircit le tableau », souligne, à son tour, Selemani Hamiss, secrétaire permanent du ministère de l’hydraulique, de l’énergie et des mines.

« Il peut y avoir quelques perturbations, suite aux spéculations au niveau de certaines stations. La quantité de gasoil a diminué mais au niveau de nos stocks, il n’y a pas de pénurie de carburant. Au niveau des importateurs, ils reçoivent maintenant régulièrement et chaque mois, les devises », précise Selemani Hamiss.

L’Olucome recommande au gouvernement burundais d’emprunter la voie lacustre du Sud, via le lac Tanganyika, au lieu du corridor Nord, afin de réduire le coût des importations des produits pétroliers.

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