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Libye: le maréchal Khalifa Haftar justifie son offensive contre Tripoli

Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est libyen qui a lancé une offensive, le 4 avril, contre Tripoli et les forces du gouvernement d’union nationale reconnu par la communauté internationale et dirigé par Fayez el-Farraj, était en visite cette semaine en France. Il s’est entretenu avec le président Macron. Dans une interview accordée à l’hebdomadaire français Le Journal du dimanche, le maréchal revient sur cet entretien et les raisons qui l’ont, dit-il, poussé à lancer cette offensive.

Pour Khalifa Haftar « il n’y avait pas d’autre solution » à ce conflit armé avec Fayez el-Farraj et son gouvernement à Tripoli. Toutes les tentatives de négociations ont échoué et le retour des milices radicales sur lesquelles s’appuie Fayez el-Farraj font régner l’insécurité dans la capitale, justifie-t-il.

Toujours selon le maréchal, la paix et la sécurité ne seront de retour que si ses forces prennent le contrôle de l’ensemble du territoire libyen. « Pas de solution politique ou d’élections avant cela », dit-il. Pas de cessez-le-feu non plus. Il promet néanmoins l’amnistie aux miliciens qui accepteraient de déposer les armes.

Après 52 jours de combats, les forces du maréchal Haftar piétinent aux portes de Tripoli. Ghassan Salamé, envoyé spécial de l’ONU pour la Libye, dit craindre un « conflit long et sanglant », voire « la division permanente du pays ». Khalifa Haftar juge le médiateur onusien « partial » et rejette ses déclarations, qu’il qualifie d’ « irresponsables ».

Le président français, Emmanuel Macron a quant à lui toujours les faveurs de l’homme fort de l’est libyen. « Je le considère comme un ami », dit le maréchal Haftar, avant d’ajouter que « la France souhaite une Libye stable » et qu’elle veille « à sa sécurité et à la paix ». De quoi gêner la diplomatie française, alors que le pays est toujours accusé de soutenir le maréchal Haftar en sous-main.

Depuis le lancement, le 4 avril, de l’offensive des partisans de Khalifa Haftar contre Tripoli, les combats ont fait au moins 510 morts et près de 2 500 blessés et ont poussé à la fuite plus de 80 000 personnes, selon des agences de l’ONU.

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