La marine maltaise a annoncé samedi 25 mai avoir secouru dans la nuit 216 migrants qui se trouvaient à bord de deux embarcations en difficulté en Méditerranée.
Un premier groupe a été secouru vendredi soir après avoir lancé un appel de détresse. L’embarcation prenait l’eau. Puis, dans la nuit, Malte a reçu un autre appel. Le patrouilleur qui faisait route vers La Valette avec les migrants du premier groupe a donc fait demi-tour pour aller secourir ce second groupe. A bord des embarcations en difficulté : des migrants parmi lesquels des femmes enceintes et des mineurs isolés non accompagnés.
Ces 216 personnes secourues portent à 500 le nombre de migrants accueillis depuis le début de l’année par le petit archipel de 450 000 habitants, contre à peine trois fois plus pour toute l’Italie dont le gouvernement populiste applique une politique de fermeté à l’égard des migrants.
Pourtant, ces dernières années, Malte a tout fait pour laisser l’Italie prendre en charge le secours et l’accueil des migrants en provenance de la Libye. Mais en l’absence presque totale de navires de secours au large de la Libye et devant la fermeté de Rome, la petite île est redevenu un point de passage pour les migrants.
Pour Jean-François Dubost, le responsable du programme « protection des populations » à Amnesty France, cette situation illustre le fait que « les besoins en capacité de sauvetage en haute-mer sont toujours bien réels ».
Nous appelons les États depuis des mois à remettre en place une opération de sauvetage de grande envergure, à se coordonner. Et c’est exactement l’inverse que les États ont fait en décidant il y a quelques semaines de cela de retirer toutes leurs capacités de sauvetage en mer.
Car certes le nombre de migrants en Méditerranée a chuté, mais « le nombre de morts continue à augmenter », souligne Jean-François Dubost.