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Madagascar: crainte de faible mobilisation après la campagne des législatives

À Madagascar, la campagne des législatives s’est achevée samedi 25 mai. Pendant 20 jours, les 810 candidats à la députation pour 151 sièges ont tenté de convaincre les Malgaches de se rendre à nouveau aux urnes lundi 27 mai, sept mois après l’élection présidentielle. Quel bilan tirer de cette campagne ?

Lundi, les Malgaches éliront 151 députés à l’Assemblée nationale alors que le mandat de la précédente législature a expiré en février. La liste électorale comporte un million d’électeurs en plus que celle de la présidentielle. Ce qui fait un peu plus de 10 millions d’électeurs inscrits pour ces élections législatives.

Faraniaina Ramarosaona, membre du mouvement Rohy, une coalition de la société civile, ne se fait pas d’illusion : « On espère vraiment que ces élections mobilisent, mais on craint un taux de participation très bas. » Beaucoup de gens ignorent ainsi en quoi consiste la députation. Et, souligne-t-elle, le déroulé de la campagne, émaillée d’irrégularités et d’incidents, n’incite pas la population à se déplacer.

Électeurs fictifs, affichage sauvage…

Ainsi l’observatoire Safidy, issu de la société civile, observe par exemple que 32 % des candidats ont donné de l’argent et 5 % ont distribué d’autres dons. La Céni a quant à elle alerté sur de nombreuses dérives : sur la neutralité de l’administration non respectée, des électeurs fictifs ajoutés dans un district ou encore sur l’affichage sauvage, un point sur lequel la Commission électorale a pu prendre des sanctions.

Seule la Haute Cour constitutionnelle est habilitée à sévir en termes de contentieux électoral : la loi est explicite sur les interdits, elle ne propose en revanche pas de sanction assortie.

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