C’était le 14e vendredi de manifestation en Algérie ce 24 mai. Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à travers le pays. Elles dénoncent l’organisation d’élections le 4 juillet prochain et certaines demandent le départ du chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah. Et cette semaine dans la capitale, les forces de l’ordre avaient mis en place un dispositif inhabituel pour tenter de dissuader les habitants de manifester.
Selon les médias, plusieurs dizaines de personnes ont été interpellées, dont des militants et une députée. Certains ont été relâchés en fin de journée, après avoir été envoyés dans des commissariats à l’autre bout de la préfecture d’Alger. Comme chaque semaine, les entrées de la capitale étaient filtrées par des barrages de police et de gendarmerie.
On sent une vraie volonté d’intimidation pour stopper les manifestations…
Mais ce vendredi, le nombre de policiers et de fourgons bleus présents dans le centre-ville d’Alger est plus important que d’habitude. Les manifestants racontent avoir été fouillés, certains se sont vu confisquer leurs drapeaux. L’accès à la place de la Grande Poste était complètement bloqué. Le parvis du monument a d’ailleurs été fermé par des barrières pendant la semaine par les autorités qui expliquent que les marches risquent de s’affaisser.
Malgré ce dispositif sécuritaire, plusieurs dizaines de milliers de manifestants ont défilé tout l’après-midi dans le calme dans la capitale en scandant des slogans qui étaient principalement dirigés contre le chef d’état-major, Ahmed Gaïd Salah.
La foule scande qu’elle ne veut pas d’élection. Neila, tee-shirt aux couleurs du drapeau, estime qu’une présidentielle est hors de question…