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Rwanda: le rebelle du FNL Callixte Nsabimana devant la justice

Au Rwanda, Callixte Nsabimana, dit « Sankara », a fini par être présenté à la justice. Le porte-parole du groupe rebelle rwandais FNL avait été porté disparu par ses proches depuis plus d’un mois avant d’être présenté à la presse par la police, la semaine dernière. Callixte Nsabimana avait revendiqué plusieurs attaques meurtrières ces derniers mois, notamment dans la forêt de Nyungwe, entre le Burundi et le Congo. Jeudi, il a plaidé coupable des 16 chefs d’accusation. Ses avocats ont demandé sa remise en liberté provisoire.

Lorsque Callixte Nsabimana a été présenté la presse la semaine dernière, ses proches s’étaient inquiétés de le voir soutenu par les policiers pour marcher, malgré quelques sourires. Ces derniers dénonçaient de possibles mauvais traitements et craignaient des aveux sous contrainte, après plus d’un mois de détention au secret, disaient-ils.

Ce jeudi, l’avocat de Callixte Nsabimana, Me Moïse Nkundabarashi, dément tout : « C’était juste des questions sécuritaires pour le tenir. Mais aujourd’hui, les gens qui étaient au tribunal ont pu voir qu’il marchait normalement. Et pendant un moment, on était devant le juge, il se tenait debout et il est en bonne santé. »

Le porte-parole du Front national de libération (FNL) a présenté ses excuses au président Paul Kagamé et à tous les Rwandais. Il a reconnu toutes les charges qui pesaient contre lui, y compris celle du négationnisme, lui qui est pourtant rescapé du génocide.

Des contacts au Burundi et Ouganda

« C’est aussi quelque chose qui est creux, mais je dirais que c’est quelque chose qui pourra être développé au niveau de l’audience sur le fond du dossier. Là, on aura tous les détails », estime Me Moïse Nkundabarashi.

Le major « Sankara », ex-chanteur, ex-opposant, a également admis publiquement avoir eu des contacts au Burundi et en Ouganda. Notamment avec le chef des renseignements ougandais. Alors que Kigali accuse ces deux pays de chercher à les déstabiliser.

Pour sa part, l’Ouganda a régulièrement démenti toute volonté de déstabilisation de son voisin, parlant de manipulation. Le Burundi, lui, réclame toujours l’extradition de militaires auteurs du coup d’État d’avril 2015 toujours réfugiés à ce jour au Rwanda.

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