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Vidéos sanglantes au Cameroun: chaque camp accuse l’autre

Des vidéos d’un bébé de 4 mois tué par balle à Muyuka dans le Sud-Ouest et celle d’un enseignant décapité à Bamenda dans le Nord-Ouest suscitent émoi et indignation depuis lundi dernier. Les séparatistes anglophones et le gouvernement se rejettent respectivement la responsabilité de la mort du bébé alors que la décapitation de l’enseignant serait quant à elle le fait des miliciens pro-indépendance.

Deux vidéos, l’une aussi insoutenable que l’autre. Dans la première qui date de lundi dernier, on peut voir un nourrisson inerte, allongé sur un canapé, criblé de balles. À la fin de la vidéo, la mère du bébé accuse : « les militaires ont tué mon bébé qui dormait dans son berceau ».

Trois jours après les faits, l’indignation n’est pas retombée dans la ville de Muyuka, théâtre de cette horreur. Indignation, mais aussi accusations en cascade. Des leaders politiques et surtout des activistes ambazoniens très amers vis-à-vis de l’armée.

En réaction, le gouvernement a rompu le silence mardi dans un communiqué signé du ministre de la Communication. Le porte-parole du gouvernement y dit que « ces allégations sont mensongères ». Il désigne à son tour les coupables, « des individus issus de bandes armées criminelles ».

Dans la deuxième vidéo, on voit un homme apeuré implorer la clémence de son bourreau que l’on ne distingue pas, mais dont on peut entendre la voix qui annonce que la personne en image va être décapitée.

Mardi, la tête de cet individu a été découverte en pleine rue à Bamenda. Dans un communiqué du gouverneur du nord-ouest du pays, l’on apprend que la victime était un enseignant. Pas d’accusation formelle en revanche, même si des sources policières ont laissé entendre que le forfait était l’œuvre des séparatistes.

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