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La Guinée ne tient pas ses engagements auprès du FMI, selon des journalistes

En Guinée, l’enquête d’un journal en ligne pointe les manquements du pays vis-à-vis du FMI. Le Fonds monétaire international vient de conclure une mission dans le pays pour évaluer la mise en œuvre du programme de facilité élargie de crédits. Signé en 2017, il porte sur une enveloppe de 170 millions de dollars sur 3 ans. Si le ministère de l’Économie et des Finances a mis en avant les bons résultats en termes de croissance (6,3% en 2018 avec une inflation à près de 10%), les journalistes de Guineenews accusent, chiffre à l’appui, le gouvernement guinéen de ne pas tenir ses engagements.

Sur la subvention du secteur de l’énergie, Conakry aurait dépensé la « moitié » de son budget annuel dès le mois de mars. Ensuite, les 45 millions de dollars déjà payés par Orange en mars pour sa licence 4G n’ont pas quitté les comptes du régulateur des télécoms. Enfin, la société guinéenne de patrimoine minier a été ramenée sous l’autorité de la présidence « contre » les indications du FMI.

Et la Guinée a « dépassé » la limite de l’endettement non-concessionnel, c’est à dire aux prix du marché, en contractant avec le Qatar un prêt de 60 millions de dollars.

Ces informations ne sont pas démenties par le ministre de l’Économie et des Finances qui se justifie dans sa réponse au site Guineenews. Le prêt qatari est en renégociation, un audit du secteur de l’énergie vient d’être lancé et des mesures ont été prises pour transférer l’argent de la 4G vers le Trésor public.

Mais les journalistes vont plus loin, accusant le FMI de complaisance en accordant à la Guinée des dérogations aux critères de bonne gouvernance.

En toile de fond, le risque d’une croissance sans développement portée uniquement par les mines et qui ne profiterait pas aux autres secteurs.

Entre 2015 et 2017, rappelle Guineenews, le PIB par habitant – hors secteur minier –  n’a pas augmenté, il a même diminué d’un point.

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