De nouvelles manifestations d’étudiants ont eu lieu à travers le pays ce mardi 21 mai, demandant notamment le départ d’Ahmed Gaïd Salah ainsi qu’un État civil et non militaire. De son côté, le chef d’état-major a une nouvelle fois dénoncé la corruption et a annoncé la poursuite des opérations de justice.
Dans deux discours prononcés lundi et mardi lors d’une visite dans la ville de Ouargla, à 800 kilomètres au sud de la capitale, Ahmed Gaïd Salah a réaffirmé qu’il y aurait une élection le 4 juillet prochain. Pour lui, hors de question de sortir de ce que prévoit la Constitution.
Et il s’est attaqué au principal slogan de la contestation, « Qu’ils s’en aillent tous ». Pour le chef d’état-major, ce sont des revendications « irraisonnables, voire dangereuses ».
Enfin, il a évoqué de nouveau la lutte contre la corruption et a affirmé que les enquêtes se poursuivraient tout en appelant les Algériens à rester « unis » avec l’armée et à être solidaires avec la justice.
Avec ces discours, Ahmed Gaïd Salah se positionne comme l’interlocuteur, le décideur, celui qui fait des choix et qui les explique aux manifestants.
Dans la foulée, le FLN, le premier parti politique du pays, a salué les positions du chef d’état-major et a déclaré qu’il « maintenait son soutien » à l’armée pour le règlement de la crise.