Au Togo, il y aura bien des élections locales. Elles sont fixées au 30 juin prochain, 32 ans après les dernières. Après quelques semaines d’incertitudes, l’ensemble des partis se sont prononcés. La plupart des formations de l’opposition extra-parlementaire participera contrairement à ce qui s’était passé lors des législatives du 20 décembre dernier, boycottées par les opposants. Participation donc, cette fois-ci, mais en ordre dispersé.
Fini le boycott. La plupart des partis de l’opposition extra-parlementaire sont de nouveau dans la course. Et ils comptent bien rafler la majorité des 1 527 sièges à pourvoir dans les 117 conseils municipaux. Des conseils municipaux qui pendant 27 ans ont été mis en place par décret présidentiel.
La coalition d’opposition C14 a annoncé qu’elle présenterait des listes communes de tous les partis membres, avec un positionnement des candidats selon leurs zones d’influence. « C’est un combat », a déclaré la coordinatrice Brigitte Kafui Adjamagbo-Johnson. « Nous le menons pour déraciner ce régime par le bas ».
Un combat qui se fera malgré tout en ordre dispersé. La C14, désormais composée de 7 membres, devrait se retrouver face à quelques un de ses anciens alliés.
Le Comité d’action pour le renouveau (CAR) ira aux locales en solo. Idem pour Togo Autrement. Et l’Alliance nationale pour le changement (ANC), le parti de Jean-Pierre Fabre, a finalement brisé la glace la semaine dernière, en révélant qu’il présentera des listes dans toutes les communes.
À ce stade, il faudra en revanche faire sans le Parti des Togolais de Nathaniel Olympio. Et sans le Parti national panafricain (PNP) de Tikpi Atchadam, ses cadres ne souhaitant pas participer faute d’avoir un fichier électoral conforme aux réalités du terrain.
La date limite pour le dépôt des listes a été fixée au lundi 27 mai, minuit.
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