Dans un communiqué diffusé dimanche, le ministre des Forêts, Guy Bertrand Mapangou, a plaidé son innocence. Ce lundi, c’est l’avocat de l’homme d’affaires chinois François Wu, présenté comme le cerveau du trafic de ce bois précieux, qui a rompu le silence. Il a dénoncé une justice qui ne garantit pas la présomption d’innocence.
Le procureur de la République, Olivier Nzahou, avait annoncé à l’opinion que François Wu était le cerveau ayant planifié la disparition des 353 containers chargés de kevazingo, ce bois précieux et rare vendu à prix d’or en Asie.
Me Tony Serge Minko Mi-Ndong a pour sa part tenté de démontrer devant la presse que son client avait été jeté en pâture par la justice gabonaise : « Monsieur François Wu n’a jamais été convoqué. Or vous avez dans la Constitution, dans tous les textes que « nulle partie ne peut être jugée sans avoir été entendue ou appelée ». C’est ce qui est grave dans cette affaire. »
Me Minko Mi-Ndong a aussi dénoncé la procédure judiciaire actuelle. Pour le défenseur, le dossier est quasiment vide. Il n’y a pas les procès-verbaux de saisie ni de scellés desdits containers dont il ignore à qui la justice avait confié le gardiennage : « C’est une procédure en l’état qui est véritablement nulle. Je parle de vice rédhibitoire. Que la justice gabonaise nous suive là-dedans. »
Lorsque le scandale a éclaté, l’homme d’affaires chinois ne se trouvait pas au Gabon, affirme son avocat, précisant que François Wu veut revenir dans le pays pourvu qu’un procès équitable lui soit garanti.