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La France va tenter de relancer le processus politique en Libye

Au moment où les armes continuent d’affluer en Libye, le président français Emmanuel Macron doit rencontrer cette semaine le maréchal Khalifa Haftar qui poursuit, depuis le 4 avril, son offensive militaire pour prendre le contrôle de la capitale, Tripoli.

Emmanuel Macron doit rencontrer cette semaine le maréchal Haftar à Paris. Le 8 mai dernier, le chef de l’État français avait également rencontré Fayez el-Sarraj, le chef du Gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli. Paris avait alors réaffirmé son soutien au Premier ministre libyen et appelé à un cessez-le-feu « sans conditions » dans le pays. La cessation des hostilités ne semble cependant pas à l’ordre du jour. En effet, malgré l’embargo sur les armes en vigueur depuis 2011, du matériel militaire destiné aux forces du GNA est arrivé, samedi 18 mai, à Tripoli, à bord d’un navire turc.

« Une vaste opération se prépare », annoncé le GNA sur sa page Facebook dont l’objectif est celui d’ « anéantir » les forces du maréchal Haftar. Ces dernières sont contenues, pour l’instant, aux portes de la capitale libyenne mais doivent entamer cette semaine la troisième phase de leur offensive.

Photos à l’appui, le GNA a donc annoncé le renforcement de son dispositif militaire avec davantage d’armes, de munitions et une trentaine de véhicules blindés flambants neufs réceptionnés, samedi, dans le port de Tripoli. Une livraison d’envergure effectuée par l’Amazon Giurgiulesti, un cargo turc battant pavillon moldave, parti du port de Samsun en Turquie, le 9 mai dernier.

Selon nos informations, ces blindés – prévus pour résister aux mines – ont immédiatement été envoyés sur le front sud de Tripoli. Ils serviront également à protéger les villes de Zintan et Misrata.

Conformément à la résolution de l’ONU interdisant le transfert d’armes vers la Libye, la livraison de ces véhicules militaires nécessite une dérogation mais ce n’est pas la première fois que cet embargo, décrété en 2011 par les Nations unies, est violé.

L’an dernier déjà, le panel d’experts de l’ONU avait listé plusieurs arrivées d’armes dans les deux camps, celui de l’Armée nationale libyenne du maréchal Haftar et celui des troupes loyales au GNA de Fayez el-Sarraj.

Les intérêts sont à la fois géostratégiques, politiques et, dans une certaine mesure, économiques énergétiques.

Quel est l’intérêt de la Turquie à soutenir militairement le GNA face aux troupes du maréchal Haftar ?
20-05-2019 – Par Clémentine Pawlotsky

 

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