Au Mali, au début du mois de mai, des représentants des partis de l’opposition radicale ont fait leur entrée dans le gouvernement du Premier ministre, Boubou Cissé, après avoir signé un accord de gouvernement. Au sein de l’alliance de l’opposition radicale, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour dénoncer l’attitude des opposants présents au sein du gouvernement, tout en les invitant à ne plus se considérer, désormais, comme membres de l’opposition.
L’opposition radicale malienne est désormais divisée sur l’attitude à adopter vis-à-vis des partis alliés qui ont fait leur entrée au sein du dernier gouvernement.
De plus en plus de voix s’élèvent pour les critiquer sévèrement.
« Malheureusement, ce sont des attitudes qui décrédibilisent la politique. Ce sont souvent aussi des changements de camp. Nous pensons qu’ils sont allés au partage du gâteau. Nous pensons qu’ils sont allés à la soupe. Eh bien, nous espérons qu’ils vont faire la vaisselle, comme l’a exigé monsieur Ibrahim Boubacar Keïta ! », souligne Nouhoum Sarr, président du Front africain pour le développement (FAD) et membre d’une des deux alliances de l’opposition radicale.
Deux autres leaders de l’opposition malienne tels que le général Moussa Sinko Coulibaly ainsi que le médecin et homme politique Oumar Mariko sont sur la même ligne.
Nouhoum Sarr va plus loin et considère que dorénavant, des partis représentés au sein du gouvernement, ne sont plus dans l’opposition.
« Je pense qu’on ne peut pas appartenir à la majorité présidentielle et appartenir à l’opposition. Pour nous, ils se sont exclus de l’opposition politique. Ils sont de la majorité… », estime-t-il.
Le président du FAD ajoute qu’une réunion extraordinaire doit être convoquée par l’opposition pour tirer les conséquences qui s’imposent.