En République démocratique du Congo, les dissensions se poursuivent au sein de l’UDPS, le parti présidentiel. Le président par intérim, Jean-Marc Kabund, a nommé ce samedi un nouveau secrétaire général Augustin Kabuya. Mais cette nomination a provoqué une nouvelle levée de bouclier. C’est tout le leadership du parti qui est contesté.
C’est une provocation de mauvais goût, dit l’ancien secrétaire général de l’UDPS Jacquemain Shabani. C’est inadmissible, renchérit maître Peter Kazadi, l’un des avocats du parti. Pour les deux hommes, la nomination d’Augustin Kabuya au poste de secrétaire général, comme plusieurs autres nominations ces dernières semaines, sont contraires aux statuts du parti présidentiel.
Il faut toujours, selon eux, qu’un directoire se mette en place en attendant un nouveau congrès. Mais ce que ces cadres du parti contestent avant tout, c’est le leadership de Jean-Marc Kabund lui-même et ses méthodes qualifiées par ses détracteurs de « dictatoriales ». Pourtant, c’est le nouveau chef de l’Etat Felix Tshisekedi qui l’avait désigné comme président par intérim après son investiture… C’était même son dernier acte en tant de chef du parti.
Dans l’entourage du président par intérim, on dénonce « des manoeuvres sans fondement de jaloux à la recherche de postes ». Les deux camps sont allés voir le chef de l’Etat, espérant le voir trancher en faveur des uns ou des autres. Ce que, pour l’instant, il n’est refusé à faire. « Il ne peut pas être partisan », estime un cadre du parti.