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À Nairobi, la CIRGL s’engage à faire plus pour les droits de l’homme

Mercredi se sont achevés à Nairobi trois jours de réunion de la CIRGL, la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs qui regroupe 12 pays. Un sommet centré sur la justice et la bonne gouvernance dans une région où beaucoup de pouvoirs ont des bilans peu reluisants en matière de droits de l’homme.

Dans leur déclaration commune, les 12 gouvernements se sont engagés à faire davantage respecter les droits humains, promouvoir la justice, mettre fin à l’impunité. Pour cela, ils promettent de ratifier les textes internationaux, augmenter les budgets du judiciaire, aider les victimes à obtenir réparation, etc. Des beaux discours qui laissent dubitative Rachel Nicholson, d’Amnesty International.

« La volonté politique manque souvent, dit-elle. On vient, on discute dans de beaux hôtels, les plans d’action, les déclarations, et puis on les met dans les tiroirs et on oublie, jusqu’à la fois suivante. »

La chercheuse note toutefois un engagement important : celui d’accorder une reconnaissance juridique aux défenseurs des droits de l’homme et organisations de la société civile, de faciliter leur travail et de les protéger. Mais là encore, Rachel Nicholson se demande si ce sera suivi d’effet dans une région où le bilan en matière des droits de l’homme est très critiqué.

Le ministre de la Justice du Congo Brazzaville, Aimé Ange Wilfrid Bininga, qui a présidé les débats, a insisté pour que tous les membres appliquent enfin les engagements : « Ces critiques, on les aura toujours, parce que la problématique des droits de l’homme représente une quête permanente. Le plus important aujourd’hui pour les États est de montrer leur détermination. Les engagements que les États prennent en matière de droits de l’homme représentent une épreuve de vérité. »

Selon plusieurs participants, le chemin reste encore long avant de joindre les actes à la parole. Dans les réunions techniques, les délégations ont négocié âprement chaque mot, pour ne pas avoir un texte trop contraignant, disent les défenseurs des droits de l’homme.

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