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Niger: une embuscade meurtrière contre l’armée, plusieurs soldats disparus

C’est une attaque d’envergure qui a visé l’armée nigérienne mardi 14 mai au soir à Baley Beri près de la frontière avec le Mali. Le bilan reste incertain, mais au moins dix militaires ont été tués et plusieurs dizaines d’autres sont portés disparus.

Le déroulé des évènements est encore assez flou. Ce que l’on sait, c’est que les militaires impliqués font partie de l’opération Dongo, qui a été lancée il y a plusieurs mois déjà. Après l’attaque de la prison de haute sécurité de Koutoukalé, lundi 13 mai, ils ont reçu l’ordre de prendre en chasse les présumés assaillants. Lors de cette poursuite, un véhicule militaire saute sur un engin explosif, peu avant la tombée de la nuit mardi soir. Et lorsque le reste de la compagnie arrive en renfort, il tombe dans une embuscade minutieusement préparée. L’appel d’urgence est ralenti car au moins une semaine auparavant, plusieurs antennes relais téléphoniques ont été saccagées, on peut penser que cela était prévu.

Le bilan est encore très incertain, mais il est déjà très lourd : plus d’une dizaine de morts, des blessés et des disparus. Certains ont pu rejoindre la base militaire de Ouallam, un peu plus au sud. Mais du côté du Niger rien ne filtre. Personne ne souhaite pour l’instant commenter. On a pu apprendre que des renforts nigériens avaient été déployés sur place et que les Français de la force Barkhane pourraient appuyer les opérations dans les heures à venir.

Aucune revendication de l’attaque

Pour l’instant, il n’y a aucune revendication. Mais on sait qu’il s’agit de la zone d’influence de l’État islamique au grand Sahara. C’est une région où les combattants d’Abou Walid al-Sahraoui sont extrêmement présents, très mobiles et surtout capables d’organiser des embuscades complexes. On se souvient en octobre 2017, des militaires américains et des soldats nigériens avaient dû affronter près d’une centaine d’assaillants dans de violents combats, à Tongo Tongo à quelques kilomètres de cette attaque. Quatre militaires américains et cinq nigériens avaient perdu la vie. Il avait alors fallu l’intervention d’avions de chasse et d’hélicoptères d’attaque des Français de Barkhane pour mettre fin à plusieurs heures d’affrontements.

Depuis la répartition des forces a quelque peu évolué. La force Barkhane s’est en partie redéployé vers Gossi, du côté malien. Mais les soladats américains sont toujours présents avec une base à Ouallam, du côté nigérien.

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